Prise en charge de la rhizarthrose : solutions et traitements
La rhizarthrose, ou arthrose de l'articulation trapézo-métacarpienne du pouce, est une pathologie dégénérative fréquente, en particulier chez les femmes après la ménopause. Elle se caractérise par une usure progressive du cartilage au niveau de l’articulation du pouce, entraînant des douleurs articulaires, une raideur et parfois des déformations qui peuvent limiter la fonction de préhension. Cette affection invalidante nécessite une prise en charge globale, incluant des orthèses, des traitements médicaux et parfois une intervention chirurgicale.
Comprendre les causes et symptômes
L’usure du cartilage articulaire dans la rhizarthrose est souvent accélérée par des facteurs tels que le vieillissement, le surpoids, ou des mouvements répétés sollicitant la base du pouce. Les symptômes principaux incluent :
Une douleur aiguë ou chronique au niveau de la paume de la main, notamment lors de la pince entre le pouce et l’index.
Une enflure et un gonflement de l’articulation, parfois accompagnés de nodosités osseuses.
Une perte de mobilité et une raideur articulaire, limitant les tâches quotidiennes.
Des déformations progressives, comme un valgus du pouce.
Diagnostic médical
Le diagnostic repose sur un examen clinique détaillé, souvent complété par des examens d’imagerie, tels que :
Radiographie : pour détecter un pincement de l’interligne articulaire, une dégénérescence cartilagineuse ou des nodosités osseuses.
IRM : utile pour évaluer les tendons et les structures ligamentaires environnantes.
Échographie : pour identifier un épanchement de liquide synovial ou une inflammation de la membrane synoviale.
Options de traitement
Traitements conservateurs
attelles de pouce
semi-rigides ou thermoformables offrent un soutien optimal tout en maintenant une certaine mobilité.
baleines intégrées sont particulièrement efficaces pour réduire la compression et soulager la douleur.
anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
antalgiques, comme le paracétamol, sont indiqués en cas de douleur modérée à sévère.
injections intra-articulaires de cortisone ou d'acide hyaluronique peuvent offrir un soulagement temporaire en améliorant la lubrification et en réduisant l’inflammation.
kinésithérapeuteextenseurs du pouce, améliorant ainsi la stabilité articulaire.
ergothérapie enseigne des gestes adaptés pour limiter les tensions sur l’articulation et préserver la fonction de préhension.
glucosaminechondroïtine, souvent recommandées, peuvent ralentir la progression de l’usure cartilagineuse.
oméga-3, présents dans l’huile de poisson, possèdent des propriétés anti-inflammatoires naturelles.
Interventions chirurgicales
Lorsque les traitements conservateurs échouent, une chirurgie peut être envisagée :implant Souvent indiquée en cas de déformations sévères ou de douleurs invalidantes. frottement. instabilité articulaire. lésions cartilagineuses ou les fragments osseux.
Prévention et gestion quotidienne
Pour éviter une aggravation de la rhizarthrose, il est essentiel de :
Éviter les mouvements répétitifs sollicitant la base du pouce.
Utiliser des équipements ergonomiques, comme des stylos ou des ustensiles adaptés.
Maintenir un poids sain pour réduire la pression sur les articulations.
Pratiquer des activités douces, comme la natation ou le yoga, pour préserver la mobilité.
Conseils pour soulager la douleur au quotidien
Cryothérapie : Appliquez de la glace pour réduire l’enflure.
Thermothérapie : Utilisez des compresses chaudes pour détendre les muscles environnants.
Bandages de contention : Fournissent un soutien et réduisent les mouvements douloureux.
Conclusion
La rhizarthrose est une pathologie fréquente mais gérable grâce à une prise en charge adaptée. Le choix entre des solutions conservatrices, comme les orthèses et les traitements médicaux, ou des interventions chirurgicales dépend de la gravité des symptômes et des besoins individuels. Une approche globale combinant immobilisation, rééducation fonctionnelle et modifications des habitudes quotidiennes permet de soulager la douleur, de ralentir la progression de la maladie et de préserver la qualité de vie. Pour un traitement optimal, il est recommandé de consulter un rhumatologue ou un chirurgien orthopédique afin d’élaborer un plan thérapeutique personnalisé.