Focus sur l’entorse du genou
Les premiers indicateurs d'une potentielle pathologie du genou incluent :
- Une torsion soudaine du genou.
- Un son de craquement au niveau du genou suite à une chute ou un impact direct.
- Une douleur aiguë immédiate.
- Une impression que le genou s'est déplacé de sa position normale.
- Un gonflement visible de l'articulation.
Sport concernés:
Concernant les activités sportives, les disciplines présentant un risque élevé de chutes, comme le ski, le wakeboard, le kitesurf, le football, le basketball, le handball, ou encore le rugby, sont fréquemment associées à ce type de blessure.
Comment s’en débarasser:
Pour gérer une telle situation, le protocole PRICE est fortement conseillé, incluant Protection, Repos relatif, Application de glace (Ice), Compression, et Élévation. En complément, l'immobilisation du genou, une phase de rééducation et, en fonction de la sévérité de l'entorse et des spécificités du patient, une intervention chirurgicale peuvent être nécessaires. L'utilisation d'une genouillère ligamentaire peut aussi être préconisée à certaines étapes du traitement pour soutenir et stabiliser le genou durant la récupération.
L’entorse du genou: c’est quoi?
Une entorse du genou se produit lorsque un ou plusieurs des ligaments responsables de la stabilité de l'articulation du genou sont endommagés. Il existe quatre ligaments principaux dans le genou :
- Deux ligaments collatéraux : le ligament collatéral médial (interne) et le ligament collatéral latéral (externe), qui se trouvent sur les côtés de l'articulation.
- Deux ligaments croisés : le ligament croisé antérieur (LCA) et le ligament croisé postérieur (LCP), situés au centre de l'articulation.
Les entorses du genou peuvent résulter d'un mouvement anormal de la jambe, tel qu'une chute, une glissade, ou une mauvaise réception après un saut. Ces blessures sont courantes dans le domaine de la médecine sportive, particulièrement dans les sports exigeant des appuis forts et des impacts au sol importants (comme le ski, le wakeboard, le snowboard, et le kitesurf) ainsi que dans les sports de contact (tels que le rugby, le handball, le football, et le basketball), où les risques d'entorse du genou sont particulièrement élevés.
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Les symptômes d’une entorse du genou
Lors de l'incident, l'articulation peut subir un dérobement, parfois suivi d'un bruit de craquement.
La personne concernée ressent souvent une douleur intense, évoquant la sensation d'une déchirure, et constate l'apparition d'un gonflement quelques minutes plus tard.
Ces symptômes peuvent aussi s'accompagner d'une boiterie, due à la difficulté, voire à l'impossibilité, de mettre du poids sur la jambe affectée.
Il est crucial de noter que l'intensité de la douleur ne reflète pas nécessairement la sévérité de la blessure, et vice versa. D'où l'importance de réaliser un examen clinique approfondi pour évaluer précisément l'étendue des dommages ligamentaires, le cas échéant.
Les différents stades de l’entorse du genou
En fonction du type de ligaments et de la nature des lésions (étirement du ligament, déchirure ligamentaire partielle ou totale), l’entorse du genou n’aura pas le même degré de gravité. Ces lésions doivent être diagnostiquées avec précision afin d’avoir le comportement thérapeutique le plus adapté à la gravité de l’atteinte.
Les différents stades de gravité de l’entorse du genou :
- Au stade 1, l'entorse est considérée comme bénigne. Il s'agit principalement d'un étirement du ligament, avec possibilité de micro-déchirures sur les éléments périphériques. Ces lésions ont généralement une évolution favorable. Le traitement recommandé est non chirurgical, basé sur le principe médical et fonctionnel, nécessitant une surveillance étroite du genou pendant quelques semaines.
- Au stade 2, l'entorse atteint un niveau de gravité moyen, souvent caractérisée par une atteinte du Ligament Latéral Interne (LLI) avec une déchirure partielle de certaines fibres ligamentaires. Cette situation nécessite une approche orthopédique, incluant l'immobilisation totale ou partielle de l'articulation du genou.
Au stade 3, l'entorse est sévère, marquée par une rupture totale d'un ou plusieurs des ligaments du « pivot central » (ligaments croisés antérieur LCA ou postérieur LCP). Cette lésion peut survenir isolément ou être accompagnée de dommages aux éléments périphériques. Pour les jeunes athlètes en particulier, une intervention chirurgicale est souvent indiquée.
Les lésions isolées affectant les ligaments collatéraux, en particulier le ligament latéral interne, présentent une gravité modérée. Cependant, les dommages à un ligament croisé, surtout le ligament croisé antérieur, sont nettement plus sérieux. Dans les cas d'entorse très sévère, l'articulation peut perdre sa cohésion due à la rupture des ligaments, conduisant à une luxation. Il n'est pas rare de constater plusieurs structures endommagées simultanément dans ces situations.
Principales associations lésionnelles graves
- La Triade Lésionnelle fait référence à une blessure spécifique au genou impliquant trois structures clés antéro-internes : le Ligament Croisé Antérieur (LCA), le Ligament Latéral Interne (LLI) et le ménisque interne, ce dernier pouvant être rompu ou désinséré.
- La Pentade Lésionnelle désigne une atteinte plus complexe affectant les structures postéro-externes du genou, où cinq composants sont lésés : le Ligament Croisé Antérieur (LCA), le Ligament Croisé Postérieur (LCP), le Ligament Latéral Externe (LLE), ainsi que les structures ménisco-ligamentaires externes (Point d’Ancrage Postéro-Externe, PAPE) ou internes (Point d’Ancrage Postéro-Interne, PAPI).
Une lésion au point d’angle postérieur (PAPE ou PAPI) qui n'est pas prise en charge chirurgicalement peut entraîner une instabilité chronique du genou, souvent de nature rotatoire, ce qui peut mener à une impotence fonctionnelle sévère à moyen terme.
L'évaluation de la gravité de ces pathologies s'effectue principalement sur la base d'un examen clinique. Les techniques d'imagerie médicale telles que la radiographie, l'IRM ou le scanner sont ensuite utilisées pour confirmer et préciser le diagnostic.
Traiter une entorse du genou
Le traitement d'une entorse du genou est déterminé par son degré de gravité :
Il est essentiel de distinguer entre les lésions purement latérales, qui sont généralement moins graves et peuvent être traitées médicalement, et les lésions affectant le « pivot central » (les ligaments croisés antérieur LCA ou postérieur LCP), qu'elles soient isolées ou accompagnées d'autres dommages. Les blessures au pivot central sont toujours considérées comme sérieuses, nécessitant une évaluation minutieuse pour déterminer si une intervention chirurgicale est appropriée.
Pour traiter une entorse du genou, l'approche varie en fonction de la sévérité de la blessure :
- Entorse bénigne de stade 1 : Pour ce niveau de lésion, une immobilisation relative du genou et une rééducation sont généralement suffisantes, avec une durée approximative de 3 semaines. Une genouillère de maintien équipée de baleines latérales est recommandée pour offrir un soutien adéquat.
- Entorse moyenne de stade 2 : Touchant les ligaments collatéraux et avec une atteinte partielle du pivot central, ce niveau d'entorse nécessite une immobilisation relative et une période de rééducation d'environ 2 mois avant un retour au sport. Une genouillère rigide avec des baleines latérales épaisses est indispensable pour un maintien optimal.
- Entorse grave de stade 3 : Caractérisée par une lésion du pivot central, le traitement privilégié est chirurgical, accompagné d'une rééducation significative avant et après l'opération. Dans certains cas, et selon des critères spécifiques tels que l'âge du patient, le niveau d'activité sportive et les objectifs personnels, une approche fonctionnelle peut être envisagée. L'immobilisation du genou à l'aide d'orthèses spécifiques est souvent requise dans ces cas.
Les durées d'immobilisation varient selon le traitement suivi :
- Pour une rééducation fonctionnelle, le délai d'immobilisation peut être de 3 mois, avec la reprise des activités sous la protection d'une orthèse de maintien pour assurer un soutien supplémentaire au genou.
- En post-opératoire, la période d'immobilisation peut s'étendre de 6 à 9 mois, dépendant du type de sport pratiqué et des recommandations spécifiques du chirurgien.
Dans ces situations, l'utilisation d'une genouillère rigide offrant quatre points d'appui avec maintien rotatoire est recommandée pour garantir une stabilisation optimale du genou.